Les couleurs et les pierres précieuses jouent un rôle prépondérant dans les traditions mystico-spirituelles. Les couleurs des vêtements, des mouchoirs et des bijoux sont attribuées à des divinités particulières. De même dans la tradition de l’Ancien Testament, les pierres précieuses telles que le saphir, le jaspe, l’émeraude, la sardoine, la chrysolithe, etc., qui ornent les douze portes de la Jérusalem céleste soulignent l’extraordinaire rayonnement de la lumière divine. Pour rencontrer Dieu sur la montagne, Moïse avait sous les pieds comme un pavement de saphir, limpide comme le fond du ciel. (Exode 24, 9-10). Le prophète Ezéchiel remarqua au-dessus du firmament, une dans sa vision une forme de trône qui ressemblait à du saphir. (Ezéchiel 1, 26). L’auteur du livre de l’Apocalypse décrit la Jérusalem céleste en ces termes : « Le matériau de la muraille est de jaspe, et la ville est d’or pur, d’une pureté transparente. Les fondations de la muraille de la ville sont ornées de toutes sortes de pierres précieuses. La première fondation est de jaspe, la deuxième de saphir, la troisième de calcédoine, la quatrième d’émeraude, la cinquième de sardoine, la sixième de cornaline, la septième de chrysolithe, la huitième de béryl, la neuvième de topaze, la dixième de chrysoprase, la onzième d’hyacinthe, la douzième d’améthyste. Les douze portes sont douze perles, chaque porte faite d’une seule perle ; la place de la ville est d’or pur d’une parfaite transparence ». (Apocalypse 21,18-21).